L’outre-mer français face aux pratiques touristiques
Dans un territoire enclavé ou insulaire, l’accueil des « gens de l’extérieur » est rarement chaleureux de manière spontanée tant « les gens du pays » craignent, dans un contexte de relatif confinement, l’introduction de perturbations dans leur rythme de vie, dans les rapports traditionnels qu’ils entretiennent entre eux, avec la nature et plus encore dans l’utilisation qu’ils font de leur héritage culturel, base de leur « patrimoine » collectif. Et pourtant, les sociétés insulaires, en particulier celles appartenant à l’espace d’outremer français, misent beaucoup actuellement sur l’économie des loisirs et sur la pratique du tourisme pour assurer, dans une proportion souvent dominante, leur développement économique et social de manière durable. Cette situation apparemment paradoxale s’explique par les contradictions psycho sociales qui structurent le concept d’insularité.
Abstract : French overseas territories and touristic practices
In an enclosed or insular territory, the greeting of « outside people »is rarely spontaneously warm as the « natives »fear, in a context of relative confinement, the arrival of perturbations in their rhythm of life, in the traditional relationships they maintain with each other, with nature, and even more with their cultural heritage being the basis of their collective patrimony. Yet, insular societies,in particular the French overseas territories, count on today on leisure economy and tourism practice to ensure their long-lasting economical and social development. This situation, apparently a paradox, can be explainedby the psycho sociological contradictions which structure the insular concept.