Les Arabes de Detroit et la « guerre contre le terrorisme » de l’Amérique
Détroit abrite la plus grande communauté arabe d’Amérique du Nord. Cet article étudie les complexes et souvent contradictoires conséquences que la « guerre contre la terreur » a sur les Arabes de Détroit. Nous prêterons une attention particulière aux pressions que l’américanisation amplifie, celle-ci étant la tendance principale dans la communauté au moment même où l’on stigmatise arabité et islam. Les décisions politiques actuelles contraignent les Arabes des États-Unis à minimiser ou suspendre leurs liens transnationaux (institutionnel, familial, commercial et même émotionnel) et afin de prouver qu’ils sont des citoyens loyaux et respectueux des lois. Les intellectuels, qui pouvaient argumenter, jusqu’à très récemment, que l’État-nation et le patriotisme étaient partout « foudroyant » et « surpassé » pourraient être mis en veille par un regard attentif sur le Détroit arabe et son existence inconfortable sur le tranchant du corps politique américain.
Abstract
Greater Detroit is home to one of the largest Arab populations in North America. This essay explores the complex, often contradictory effects the « War on Terror » is having on Arabs in Detroit. We give special attention to pressures that amplify Americanizing, mainstreaming trends in the community even as they further stigmatize Arabness and Islam. The politics of the moment is forcing Arabs in the U.S. to downplay or suspend their transnational ties (institutional, familial, commercial, and even emotional) in order to prove they are loyal, law-abiding citizens. Cultural theorists who could argue, until very recently, that the nation-state and patriotism were everywhere « withering » and « eclipsed » might be given pause by a closer look at Arab Detroit and its uncomfortable existence on the edge of the American body politic.
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