Les attentats du 11 septembre 2001 ont provoqué une vague de patriotisme au États-Unis, transcendant les divisions ethniques et sociales de la nation, et ont conduit à un large soutien populaire à la guerre en Afghanistan. La guerre contre l’Irak fait en revanche appel à des sentiments plus nationalistes que patriotiques et une partie importante des Américains s’oppose à la guerre, tout en revendiquant un patriotisme fort. Cette opposition est cependant mal perçue en Europe en raison de l’efficacité de la propagande de guerre de l’administration Bush, du silence des leaders démocrates qui craignent d’être qualifiés de mauvais, et du rôle des médias.

Abstract

The terrorist attacks of 9/11 have provoked a surge of patriotism in the United States across all ethnic and social groups, leading to a strong support for war in Afghanistan. The war in Iraq appeals to nationalistic rather than patriotic feelings and a sizeable part of the American population opposes the war while still claiming patriotic feelings. This opposition is underestimated in Europe because of Bush’s administration efficient war propaganda, the role of the media and the silence of democratic leaders, afraid to be called un-Americans