Le cyberterrorisme : un discours plus qu’une réalité.
par Olivier Kempf
Le cyberterrorisme est mentionné depuis plus de dix ans comme un des dangers majeurs du cyberespace. Il sert d’ailleurs à justifier nombre de mesures de surveillance généralisée du cyberespace. Pourtant, l’expérience ne donne aucun exemple de « cyberterrorisme » : il semble bien qu’il s’agisse plus d’un discours (d’une représentation) servant à légitimer une politique de « domination » des réseaux. Les États-Unis sont les premiers à développer une telle attitude. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que les terroristes n’utilisent pas le cyberespace, mais selon des voies détournées. Ainsi, le cyberespace serait pour les terroristes plus un outil qu’une cible.
Abstract : Cyberterrorism : a discourse more than a reality
Cyberterrorism has been mentioned for over ten years as one of the major dangers of cyberspace. It also serves to justify plenty of general measures of cyberspace surveillance. However, experience shows no example of « cyberterrorism » : it seems that it is first and foremost a speech (representation) used to legitimize a policy of « domination » of networks. The United States are the first to develop such an attitude. However, this does not mean that the terrorists do not use cyberspace, but in a roundabout way. Thus, for terrorists, cyberspace would be more a tool than a target.