Le volet agricole du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) peut-il répondre à la crise alimentaire du continent ?
Le volet agricole du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) peut-il répondre à la crise alimentaireen Afrique subsaharienne ? En Afrique subsaharienne, les agitations sociales contre l’augmentation des prix alimentaires sont récurrentes depuis le printemps 2008. Avec l’opérationnalisation de son programme agricole, mais surtout de sa composante « sécurité alimentaire », le NEPAD s’est doté d’un dispositif susceptible d’affronter efficacement les situations d’urgence alimentairecomme de renouveler les politiques de développement agricole. Si ce programme a conduit à redonner la priorité à l’agriculture dans les agendas africains et internationaux et à harmoniser certaines actions des bailleurs, il offre cependant peu de mesures concrètes (en dehors des projets d’amélioration de la productivité) et néglige toute réflexion structurelle et politique. Faute d’être parvenu à proposer un cadre harmonisé et coordonné au niveau continental, régional et national, le programme agricole du NEPAD peine à apporter des réponses immédiates à la crise alimentaire et prospectives pour espérer un changement de paradigme.
Abstract : Can the Agricultural Programme of the New Partnership for Africa’s Development Provide Solutions to the Food Crisis in Africa ?
Does NEPAD’s agricultural programme provide solutions to the food crisis in SubSaharan Africa ? In Sub-Saharan Africa, social unrest resulting from the increase of food prices is recurrent since early 2008. With the implementation of its agricultural programme, in particular its Food Security pillar, NEPAD was equipped with a device that should allow Africa to face such crisis situations and to renew policies to revitalize Africa’s agriculture. Although this program has led to restor agriculture as a priority on African and international agendas and to a certain harmonization of international organizations’actions, it offers few concrete measures (aside from projects aiming to increase productivity) and lacks any structural and political discussion. Having failed to implement a harmonious framework ofmeasures at a continental, regional and national levels, NEPAD’s agricultural programme will have difficulty reacting swiftly to the crisis and laying the groundwork for a future shift in the current paradigms.
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