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Ce numéro est issu d’un colloque international que l’Institut français de géopolitique a organisé en novembre 2006. Ce fut l’une des dernières parmi les nombreuses manifestations qui eurent lieu cette année-là à l’occasion du centenaire de la naissance de Léopold Sedar Senghor. Durant toute l’année, la francophonie et la littérature francophone ont été à l’honneur (par exemple au Salon du livre), le plus souvent pour célébrer leur dynamisme. En effet, jamais les locuteurs francophones n’ont été aussi nombreux de par le monde, et le français reste une « grande » langue à l’échelle mondiale, même si la domination de l’anglais est indéniable et que chacun connaît le rôle de l’hyperpuissance américaine dans celle-ci. Si l’anglais américain est un héritage colonial, ce qui n’allait pas de soi puisque certains souhaitaient que la langue officielle fût l’allemand, car c’était l’idiome de très nombreux colons, sa diffusion planétaire est en revanche due, on le sait, à l’extraordinaire puissance économique des États-Unis que la mondialisation ne fait qu’accentuer. Ajoutons à cela que, au sein de l’Union européenne (UE), si le français reste l’une des trois langues officielles (avec l’anglais et l’allemand), l’accroissement du nombre des pays membres de l’UE contribue à l’utilisation de plus en plus commune de l’anglais, même s’il s’agit d’un anglais plus ou moins bien maîtrisé [1]. Aussi, bien que le français soit encore une langue mondiale, il est sur la défensive et on parle à son sujet de combat d’arrière-garde ou de positions menacées.

Le propos de ce colloque n’était donc pas de disserter au plan mondial sur la rivalité entre l’anglais et le français, l’affaire est entendue, d’autant plus que la géopolitique de la langue française ne se limite pas à examiner sur la carte son extension ou sa rétraction. Il s’agissait de proposer des pistes de réflexion sur laplace ou la fonction politique et culturelle de la langue française au sein des sociétés où elle est parlée, y compris la société française, et sur les groupes politiques et sociaux qui se déterminent par rapport à l’usage de cette langue. En effet, l’approche géopolitique met l’accent sur les relations de pouvoir au sein des sociétés et sur les représentations et convictions défendues par les individus et les groupes. Elle prend en compte à la fois la culture et la politique afin de jauger, dans les différents cas abordés, la place de l’une et de l’autre ainsi que leurs interactions.

Les différentes significations de l’usage du français

Longtemps, l’élite intellectuelle et politique française a été convaincue - parmi elle, certains le sont encore - du caractère universel de la langue française, ce qui aujourd’hui va encore moins de soi face à l’anglais, langue internationale. Léopold Sedar Senghor fut l’un des précurseurs, avec Aimé Césaire, de cette appropriation de la langue française perçue comme un outil intellectuel propice au développement de son peuple, noir, africain, puis sénégalais. Ce fut une volonté explicite d’assimiler la liberté et la force offerte par une grande langue pour ne pas être assimilé par la société d’origine de cette langue, la France. « Assimiler » et non « être assimilé », la distinction est un élément central de la pensée de Léopold Sedar Senghor. Il faut d’ailleurs rappeler que la mise en place des institutions de la francophonie a été impulsée de l’extérieur, de ces pays pour lesquels la langue française représentait une ouverture de soi vers le monde et du monde vers soi. Pourtant, alors même que se consolide l’édifice de la francophonie, on peut se demander si notre langue représente toujours une ouverture vers le monde du fait de l’expansion de l’influence culturelle et économique de la société américaine.

Dans ce colloque, nous souhaitions que soit abordée la diversité de la relation à la langue française, qui ne peut être identique dans tous les pays où elle est utilisée. Les francophones du Liban n’ont pas le même avenir à bâtir que les Ivoiriens, et leur relation au français traduit sans doute ces différences. En outre, le monde contemporain valorise beaucoup plus qu’à l’époque de Senghor les identités locales qui ramènent les hommes à leurs « racines ». Face aux réalités compliquées d’une mondialisation accélérée, le réflexe protectionniste culturel, que nous traduisons en France par « exception culturelle », est une donnée qui prend une importance nouvelle. Les mots « universalité » ou « civilisation universelle » qu’employait Léopold Sedar Senghor pour expliquer son désir de transmettre la langue française au peuple africain, n’ont plus exactement le même sens aujourd’hui, et cette question rejoint aussi les débats récents sur les représentations de l’histoire coloniale.

Ainsi l’usage actuel de la langue française dans de nombreux pays, malgré parfois la volonté de leurs dirigeants, comme en Algérie, a des résonances politiques et culturelles qui sont à explorer pour mieux comprendre non seulement les rapports de la langue française au monde, mais aussi, ou surtout, l’inscription de ces sociétés francophones dans l’universalité contemporaine. La question ne se pose pas seulement pour les peuples qui furent colonisés par la France au XIXe siècle, elle se pose aussi aux Français. Une grande majorité d’entre eux ont un rapport particulier à leur langue qu’ils respectent comme un monument ancien, comme un patrimoine à préserver, ce que traduit l’engouement pour les concours nationaux d’orthographe. On sait le rôle qu’a joué la précocité de l’imposition du français pour les actes administratifs royaux dès le XVIe siècle (édit de Villers-Cotterêts) dans la diffusion du français sur l’ensemble du territoire royal. Pour se débrouiller dans les arcanes administratifs et judiciaires, la plupart des sujets du roi, y compris les paysans, devaient pouvoir plus ou moins comprendre et s’exprimer en français. Personne ne nie l’importance de la langue dans la constitution de l’identité nationale. Or, dans certaines régions telles que la Bretagne, le Pays basque et la Corse, il est fréquent d’entendre dénoncer la domination exclusive du français sur le territoire de leur région au détriment de « leur » langue, c’est une façon de rejeter l’État-nation et de se présenter en victime de l’État jugé oppresseur, quand ce n’est pas génocidaire par les plus radicaux. Barbara Loyer montre bien que c’est une façon de réécrire l’histoire des rapports entre les langues régionales et le français. Elle montre aussi que la défense des langues régionales n’est pas le seul domaine où s’exprime le rapport complexe que certains Français régionalistes entretiennent avec l’État et la nation. En effet, il en est un autre, celui du rap, où la langue peut être magistralement maîtrisée ou terriblement malmenée. Quoi qu’il en soit, le plus souvent, elle parle de la France et de sa société. Une géopolitique de la langue française doit donc analyser les rapports actuels entre la langue et la nation en France aussi.

Ce rapport entre langue et nation est bien sûr très intéressant à étudier dans les anciennes colonies françaises et, parmi celles-ci, le cas du Maghreb l’est tout particulièrement. Yves Lacoste rappelle que le français est loin d’avoir été imposé aux indigènes, surtout en Algérie où les colons veillaient à maintenir dans une situation de grande infériorité les indigènes. Il éclaire aussi pourquoi ce fut en Grande Kabylie que l’enseignement primaire fut néanmoins le plus développé. Cet article met en pièces quelques idées reçues sur l’histoire coloniale, tellement plus complexe que ce que la vulgate de gauche en dit. Langue coloniale pour les trois pays du Maghreb, le français aurait dû être rejeté comme langue du colonisateur et, pourtant, il est encore parlé et même défendu aujourd’hui. C’est ce qu’illustre en Algérie, premier pays francophone après la France, l’importance de la presse francophone, qui est extrêmement dynamique même si elle est minoritaire. Letirage quotidien du journal Liberté est de plus de 100 000 exemplaires et l’on y trouve les programmes de télévision des chaînes françaises (TF1, France 2, France 3, M6, Arte), et moins systématiquement ceux de la télévision nationale. Pourtant, la loi de 1991 visait à l’arabisation totale.

Cette loi, sans précédent depuis l’indépendance de l’Algérie, vise à exclure l’usage et la pratique du français dans l’administration publique, le monde de l’éducation (incluant les universités), les hôpitaux, les secteurs socio-économiques, etc. Elle vise également à évincer l’élite francisée formée essentiellement dans les écoles d’administration publique algériennes et représentant l’encadrement technique et scientifique de tous les secteurs d’activité. Elle impose l’usage unique de la langue arabe, interdit toute « langue étrangère » et prévoit pour les contrevenants de fortes amendes (équivalent de 150 à 1 200 dollars américains). Le gouvernement algérien avait choisi le 5 juillet 1998 (date anniversaire de l’indépendance) comme date limite pour l’arabisation de tous les aspects de la vie algérienne.

Cette loi était destinée à contrecarrer l’offensive islamiste en marquant la volonté du gouvernement de rompre avec l’héritage du passé colonial. Les années 1990 furent d’ailleurs des années terribles pour ceux qui enseignaient le français, car ils furent accusés par les islamistes de représenter le parti de la France et nombre d’entre eux, du moins les universitaires, ont dû se réfugier en France. Mais, les choses étant ce qu’elles sont, selon la formule du général de Gaulle, le gouvernement algérien annonce en 2002 l’introduction de l’enseignement de la langue française dès la deuxième année du cycle primaire à partir de l’année scolaire 2004-2005, alors qu’auparavant l’élève commençait son apprentissage du français en quatrième année de l’école primaire. Cette mesure répondait à une demande : deux sondages d’opinion, réalisés en 1999 et en 2001, ont révélé que plus de 70 % des Algériens étaient en faveur de l’enseignement du français dès la première année de l’école primaire. Réforme impossible à mettre réellement en oeuvre faute d’un nombre suffisant d’enseignants de français. En octobre 2006, le gouvernement algérien annonce que l’enseignement supérieur doit être donné en français (ce qui était déjà le cas en médecine et pour partie en économie) et que, désormais, le français doit être la langue de communication à l’externe pour assurer l’euro-compatibilité et l’intégration dans le monde moderne. Ce n’est donc pas le français, langue des arts et des lettres, mais le français comme outil de communication utile aujourd’hui. Paradoxalement, ce sont dans le même temps les déclarations répétées du chef du gouvernement sur le génocide culturel dont les Français se sont rendus coupables...

Le français joue donc un rôle politique interne en l’Algérie qu’il faut analyser pour réfléchir aux enjeux de ce multiculturalisme-là, sans aucun doute aussi accentué par les millions de Français d’origine algérienne qui ont gardé des contacts avec leur famille. La situation est un peu différente en Tunisie et au Maroc, où lessentiments antifrançais n’étaient pas si marqués. Au Maroc néanmoins, la cohabitation de trois langues (arabe, berbère et français) n’est pas sans poser nombre de difficultés, comme le montre Fouzia Benzakour. En Tunisie, où la présence berbère est très faible et les relations avec la France beaucoup moins compliquées qu’avec l’Algérie, la situation semble moins complexe (Samir Marzouki).

La situation du français au Liban est sensiblement différente de ce qu’elle est au Maghreb. L’histoire coloniale n’est d’évidence pas la même. Si les maronites chrétiens, proches des dirigeants français durant le protectorat, ont été et sont encore la communauté la plus francophone, le français est néanmoins aujourd’hui parlé par environ 40 % de la population, c’est-à-dire qu’il est aussi parlé par les communautés chiite et sunnite, alors qu’on aurait pu s’attendre à une domination sans partage de l’anglais. Mona Makki explique les raisons du maintien, et même de l’augmentation, du nombre de Libanais francophones, parmi lesquelles la diaspora libanaise installée dans les pays francophones, le rôle des institutions de la francophonie et aussi, selon elle, la position équilibrée du gouvernement français dans le conflit du Proche-Orient.

Dans les États colonisés par les Britanniques, l’utilisation de l’anglais ne pose guère de problème : il s’est imposé comme la langue du pays ou il cohabite avec d’autres langues nationales sans réelle tension, puisque parler l’anglais est désormais perçu comme une nécessité, voire un atout. Dans les pays colonisés par la France, en revanche, l’utilisation du français, même quand il fut choisi comme langue officielle, peut-être plus délicate et l’apprentissage de l’anglais parfois paraître plus utile, justement pour mieux profiter de la mondialisation. C’est le cas au Cameroun où les deux langues, française et anglaise, cohabitent avec les langues locales. Mais l’anglais commence à s’imposer au détriment du français, essentiellement pour des raisons pragmatiques (article de Bitjaa Kody Zachée Denis). Dans le cas de la Côte-d’Ivoire, le français, langue officielle héritée de la colonisation, est-il en train de devenir, du fait de son évolution, une langue ivoirienne ? s’interroge Jérémie Kouadio N’Guessan. En effet, en Côte-d’Ivoire, le français a une fonction de langue véritablement véhiculaire et son appropriation y est des plus spectaculaires. Cette situation est le résultat de plusieurs facteurs, tout à la fois historiques, politiques, économiques, linguistiques et socioculturels et conduisant à la coexistence de différentes variétés de français. Ce que Jérémie Kouadio N’Guessan appelle l’« autonomisation progressive du français ivoirien », en posant dès lors la question de « quel français enseigner ? ». Question difficile, parce que socialement et politiquement incorrecte. C’est d’ailleurs l’une des accusations portées par les écrivains francophones contre la francophonie institutionnelle, soucieuse de défendre la langue française académique, universelle, tandis que les écrivains francophones revendiquent « leur » français dont les constructions grammaticales et le vocabulaire sont influencés par la structure de leurslangues locales. Ce fut l’un des enjeux politiques de la reconnaissance du créole comme langue à part entière. La reconnaissance du créole comme langue était vue comme l’affirmation d’une indépendance envers le français, perçu par certains comme l’instrument de la prolongation de la domination coloniale.

C’est d’ailleurs pour tenir compte de l’évolution du contexte politique des relations entre la France et ses anciennes colonies que la place centrale de la langue française dans la francophonie a évolué (article de Robert Chaudenson) pour marquer le respect des autres langues nationales et éviter toute hiérarchie entre elles. Ainsi, au sommet de Maurice en 1993, on abandonne la formule « ayant en commun l’usage du français » pour « ayant le français en partage ». Avec l’augmentation du nombre des États membres de la francophonie, il va de soi, dans nombre d’entre eux, que la francophonie réelle est très faible, comme dans les pays d’Europe orientale. Néanmoins, comme le montre l’article d’Anna Krasteva à propos de la place du français dans la Bulgarie actuelle, les amoureux de la langue française existent encore, même si l’adhésion à la francophonie de leur gouvernement et l’apprentissage du français par les étudiants sont avant tout pour le premier le moyen d’accroître voire d’accélérer leur intégration à l’Union européenne, et pour les seconds une ouverture supplémentaire au monde. Le refus jusqu’alors de l’Algérie, premier pays francophone après la France, de rejoindre la francophonie prouve bien a contrario qu’en faire partie ou pas relève plus de la géopolitique que de la culture. Mais le retour officiel de la langue française dans l’enseignement en Algérie pourrait peut-être prochainement changer la donne, ce qui confirmera un peu plus le rôle politique de la francophonie au détriment de son rôle culturel, la diffusion du français.

Et le Québec ? Le Québec est en quelque sorte un laboratoire pour l’étude de la fonction politique de la langue. On peut même dire que la langue et le territoire sont étroitement liés. Mais les représentations géopolitiques liées à la langue ont évolué. Comme l’écrit Joseph Yvon Thériault, « depuis plus de deux siècles, la question de la langue et de sa mémoire est au coeur de la question politique du Québec. C’est pourquoi l’historique de ce questionnement est un puissant révélateur de la dynamique politico-identitaire qui s’est jouée et se joue au sein de l’espace québécois, tout comme du rapport plus général entre langue, politique et société dans la modernité ». L’interrogation de Joseph Yvon Thériault porte sur les rapports entre langue, civilisation et culture, à la lumière de l’histoire de la langue nationale. C’est pourquoi la question du Québec reste une question politique centrale aujourd’hui : comment maintenir par la langue un lien entre civilisation et culture ?


[1Voir Hélène GADRIOT-RENARD, « L’anglais : lingua franca des institutions internationales », Hérodote, n° 115, p. 25-29.


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Hérodote est historiquement liée à la formation en géopolitique (master et doctorat) de l’Université Paris 8 — Vincennes - Saint-Denis, l’Institut Français de Géopolitique (IFG) où ont enseigné son fondateur Yves Lacoste, sa directrice Béatrice Giblin (également fondatrice de l’IFG), et une partie importante de l’équipe de la revue.

La première année est consacrée à la formation à et par la recherche, qui est au cœur du projet intellectuel et citoyen de l’École France de Géopolitique. Les étudiants et les étudiantes doivent écrire un mémoire de recherche d’une centaine de page appuyé sur une enquête de terrain d’un mois en autonomie. Un accompagnement fort leur est proposé pour favoriser leur réussite durant cette année si différente de leurs expériences précédentes.

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