Cet article s’inscrit dans les débats actuels sur l’histoire de la colonisation et les courants de la repentance. L’auteur met en exergue quelques dynamiques de fond qui ont bouleversé les sociétés africaines depuis la colonisation, considérée comme une bifurcation historique majeure : entrée dans la modernité de l’État, révolution urbaine. La permanence des économies de rente est mise au passif des relations Nord-Sud de type néocolonial. L’explosion démographique de l’Afrique postcoloniale est considérée comme une donnée cruciale : sans régulation des naissances, il est peu probable que le continent puisse accéder à un développement durable et mettre un terme aux conflits qui le déchirent. Le devoir de mémoire ne doit pas occulter les défis du futur.

Abstract : Black Africa and colonial memory

This article is part of today’s debates on the history of colonization and the currents to the idea of repentance. The author puts forward some deeply anchored dynamics which changed drastically African societies since the colonization, considered as a major historical bifurcation : Modernity and the State, urban revolution. But the system an international capitalism creates the continuity of an economic model inherited from colonization. The demographic boom in postcolonial Africa is considered as a crucial factor : without a regulation of births, it is very unlikely that the continent will be able to see a durable development and end the tearing conflicts. The duty of memory should not cover up the challenges of the future. }

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