Printemps et hiver arabes dans les territoires palestiniens
par Lætitia Bucaille
Résumé :
Le processus de paix, dont l’esprit est bel et bien enterré depuis plus d’une douzaine d’années, ne semble plus intéresser la communauté internationale. La « guerre des couteaux » a cependant relancé l’attention du monde sur Jérusalem et certains estiment qu’elle préfigure une « nouvelle intifada ». Pour comprendre ce mode d’action actuel, la première partie de cet article revient sur la temporalité des luttes palestiniennes contre Israël et en montre l’inefficacité, du fait de l’incapacité des Palestiniens à produire des modes de combat contre Israël et à s’inscrire dans une stratégie politique. En même temps qu’elle reflète le désespoir et le désarroi d’une société, elle ternit l’image des Palestiniens dont la violence semble « sauvage ».
La Palestine, foyer de tensions historique au Moyen-Orient, semble aujourd’hui reléguée par les soulèvements et les guerres civiles de la région. La question palestinienne subit effectivement une marginalisation ; elle n’échappe pas pour autant aux logiques de radicalisations et de polarisation en cours dans la région.
Abstract : Arab Spring and Arab Winter in the Palestinian territories
The pacification process, which is in fact buried for a dozen years, doesn’t seem to get the attention of the international community anymore. Yet, the “Knives of Jerusalem” have drawn the world’s attention back on the Israelian capital and some people think we are on the verge of a “new Intifada”. In order to understand this phenomenon, the first part of this article will deal with the chronology of the Palestinian struggles against Israel and show their inefficiency, because of the Palestinians’incapacity to produce efficient ways to fight Israel, and of their inability to place themselves in a clear poltical strategy. All this reflects how the Palestinian society is despaired, and at the same time, how the Palestinian people’s image is damaged, for their use of violence is seen as a “brutal” reaction.
Today, Palestine, home of historical tensions in the Midle East, seems to be relegated to a postion of secondary importance by the revolts and the civil wars in this region. Indeed, the Palestinian question is marginalized ; yet, the radicalization and polarization processes witnessed in the Middle East are affecting this nation.
Tweeter cet article Suivre @RevueHerodote sur TwitterL’institut Français de Géopolitique offre des formations de master intenses, exigeantes et passionnantes !
Hérodote est historiquement liée à la formation en géopolitique (master et doctorat) de l’Université Paris 8 — Vincennes - Saint-Denis, l’Institut Français de Géopolitique (IFG) où ont enseigné son fondateur Yves Lacoste, sa directrice Béatrice Giblin (également fondatrice de l’IFG), et une partie importante de l’équipe de la revue.
La première année est consacrée à la formation à et par la recherche, qui est au cœur du projet intellectuel et citoyen de l’École France de Géopolitique. Les étudiants et les étudiantes doivent écrire un mémoire de recherche d’une centaine de page appuyé sur une enquête de terrain d’un mois en autonomie. Un accompagnement fort leur est proposé pour favoriser leur réussite durant cette année si différente de leurs expériences précédentes.
En seconde année, quatre spécialisations professionnalisantes sont possibles : géopolitique locale et gouvernance territoriale, géopolitique du cyberespace, nouveaux territoires de la compétition stratégique, analyse des risques géopolitiques et environnementaux. Toutes ces spécialisations sont ouvertes à l’alternance, et la majorité des étudiants et des étudiantes a désormais un contrat d’apprentissage. Celles et ceux qui souhaitent faire une seconde année de recherche le peuvent, notamment en préparation d’un projet de doctorat.
Avec 85 places en première année, le master de l’IFG offre aussi une véritable vie collective de promo, animée notamment par une association étudiante dynamique. Les étudiantes et étudiants viennent de nombreuses formations et disciplines, notamment : géographie, d’histoire, de droit, de sociologie, de science-politique, Économie et gestion, langues (LLCE/LEA) ou de classes préparatoires.
Les candidatures en première année de master se font exclusivement via la plateforme nationale monmaster.gouv.fr du 26 février au 24 mars 2024. Toutes les informations utiles se trouvent sur le site www.geopolitique.net. En deuxième année, les candidatures doivent passer par le site de l’Université. L’IFG n’offre pas de formation au niveau licence.