À Sri Lanka, la fin d’une guerre qui a duré un quart de siècle, jusqu’en mai 2009, ne signifie pas la fin d’un conflit intercommunautaire qui lui est antérieur. Cette guerre, qui a opposé les militants séparatistes tamouls aux troupes du gouvernement de Colombo, a bouleversé la société insulaire, entraînant des déplacements internes massifs de population, une émigration de grande ampleur des Tamouls, un grand nombre de tués et de blessés de part et d’autre. La transformation du conflit en guerre ouverte s’est inscrite dans le contexte de la mondialisation : outre les intérêts géostratégiques des pays voisins, c’est l’action d’une diaspora tamoule nombreuse et la perspective d’une intervention internationale qui ont conditionné le déroulement de la guerre et qui continuent de peser sur la situation d’après guerre. Le système démocratique, qui avait été incapable de gérer le conflit avant guerre, a été gravement atteint par la militarisation de la société, liée à l’affirmation d’un présidentialisme démagogique. Mais il a fait la preuve de sa résilience lors de l’élection présidentielle de 2015 gagnées sur un programme de retour à l’État de droit et de réconciliation nationale ; cependant ce « printemps sri-lankais » reste fragile.

Abstract : Sri Lanka : The aftermath of war

In Sri Lanka, the quarter of a century long war is over since May 2009, but the roots of the communal conflict are still there. The war, which pitched the Tamil separatist militants against the armed forces of the government, resulted in extensive social disruption, massive internal displacement and large-scale outmigration of Tamils, heavy casualties on both sides. The conflict was internationalized and became an open war in the context of globalization : the strategic interests of neighboring countries, and moreover the ability of a numerous Diaspora to lobby for international intervention influenced the development of events and still inform the post-war situation. The democratic system, which failed to manage the conflict before the war, became the victim of its effects and gave way to a demagogic regime under Mahinda Rajapaksa. The results of the presidential elections of January 2015, won by Maithripala Sirisena on a program of return to democracy, show the resilience of the democratic principle, but the “Sri Lankan spring” remains fragile.

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