Du « pays perdu » du Blayais à l’« émirat de Saint-Vulbas » : les territoires de dépendance au nucléaire en France

par Teva Meyer

Du « pays perdu » du Blayais à l’« émirat de Saint-Vulbas » : les territoires de dépendance au nucléaire en France

À l’heure de la transition énergétique, la baisse de la part du nucléaire dans le mix électrique français annoncée par François Hollande après son élection en 2012 soulève une opposition transpartisane tant à l’échelle nationale que locale. En France, les territoires d’implantation des centrales, communes et intercommunalités, se sont enrichis qualitativement et quantitativement sous l’effet conjoint des retombées économiques et des stratégies d’EDF. Peu à peu, ces améliorations ont forgé un lien de dépendance entre les infrastructures et les collectivités. Face à la possibilité d’une disparition de leurs ressources, ces dernières se sont constituées en acteurs du conflit dans un contexte de forte politisation des agents des centrales, comme le montre actuellement le débat autour de l’avenir de Fessenheim. L’existence en France de territoires de dépendance au nucléaire, politiquement actifs, freine le désaménagement du parc électronucléaire que nécessiterait une modification du bouquet énergétique du pays.

Abstract : From the lost land of Blayais to the Emirate of Saint-Vulbas : the territories of dependency to nuclear energy in France

In midst of energy transition, the reduction of the share of nuclear power in the French electricity mix announced by president François Hollande after his election in 2012 rises a transpartisan opposition both at the national and the local level. In France, the territories which host a nuclear power plant, municipalities and intercommu­nalities, enriched themselves quantitatively and qualitatively thanks to the financial benefits and to the strategies of EDF. Little by little, these improvements forged a relation of dependency between the infrastructures and their communities. Facing a potential vanishing of their resources, they structured themselves as actors of the conflict in a context of strong politicization of the NPP’s workers, as today’s debate surrounding the future of Fessenheim plants epitomizes it. The presence in France of territories of dependency to atomic power, which are politically active, slows down the partial deconstruction of the electronuclear park that a modification of the national energy mix would require.

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