Niger : un État à forte teneur en uranium
Pays pauvre, le Niger espère connaître un second boom de l’uranium. La course aux matières premières à laquelle se livrent les pays du Nord et les pays émergents lui a permis d’engranger des recettes financières importantes. De plus, cette compétition a instauré un climat de concurrence marqué par une redistribution géopolitique et économique des cartes, qui s’est traduite par la fin du monopole de la France sur ses exportations de yellow cake (concentré d’uranium) : l’hégémonie du groupe Areva a été battue en brèche par l’arrivée de sociétés chinoises qui convoitent les richesses minières et pétrolières de l’Afrique indispensables au développement de leur pays.
Pour comprendre les nouveaux enjeux et les rapports de force dont l’uranium du Niger est désormais l’objet, l’article analyse l’impact de son exploitation sur sa vie politique intérieure et étrangère ainsi que sur son économie. En conclusion, il s’interroge sur les conséquences pour le Niger de l’accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima.
Abstract : Niger : a High uranium content state
As a poor country, Niger hopes for a second uranium boom. Thanks to the Northern and emerging countries race to raw materials, Niger stored up important financial earnings. Moreover, the redistribution of geopolitical and economical cards created a competitive climate resulting in the end of the French monopoly on yellow cake exportations : the French group Areva’s hegemony has been dispelled by new coming Chinese companies lusting for the necessary African oil and mineral wealth to develop their country.
In order to understand the new stakes and power games at play in Niger on uranium, this article analyzes the impact of its exploitation on internal and external policy, and on the economy. To conclude, it discusses the consequences of the Fukushima nuclear power station accident on Niger.
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