Souvent utilisé de façon métaphorique (« pillage du tiers monde », « pillage de l’Afrique »), c’est dans le sens classique du terme que le pillage est d’actualité, à savoir un acte de guerre avec vols massifs, destruction, fréquemment accompagné du viol des femmes des vaincus. Qu’il s’agisse d’affrontements internes entre tribus destinés à garder ou conquérir le pouvoir, de piller les richesses minières, qu’il prenne une connotation géopolitique au nom de la lutte contre le néocolonialisme des multinationales, la misère et la désorganisation sociale en sont dans tous les cas le terreau.
Quant à la piraterie, elle est également en forte hausse. La piraterie contemporaine est lourdement armée et s’attaque aux navires de commerce comme aux bateaux de plaisance. Si la forte augmentation du trafic maritime et la pauvreté sont les principales causes de la piraterie, celle-ci ne peut néanmoins se développer que dans certaines conditions. Le butin doit pouvoir être mis à l’abri rapidement, ce qui suppose des zones peu contrôlées, voire de non-droit, ce qui est le cas dans des États confrontés à de graves troubles politiques et pour lesquels combattre la piraterie n’est pas une priorité. Ce numéro d’Hérodote évoque enfin l’existence de nouvelles formes du phénomène, telles la biopiraterie ou celle du cyberespace, même si ces appellations sont plus métaphoriques.
Tweeter cet article Suivre @RevueHerodote sur TwitterL’institut Français de Géopolitique offre des formations de master intenses, exigeantes et passionnantes !
Hérodote est historiquement liée à la formation en géopolitique (master et doctorat) de l’Université Paris 8 — Vincennes - Saint-Denis, l’Institut Français de Géopolitique (IFG) où ont enseigné son fondateur Yves Lacoste, sa directrice Béatrice Giblin (également fondatrice de l’IFG), et une partie importante de l’équipe de la revue.
La première année est consacrée à la formation à et par la recherche, qui est au cœur du projet intellectuel et citoyen de l’École France de Géopolitique. Les étudiants et les étudiantes doivent écrire un mémoire de recherche d’une centaine de page appuyé sur une enquête de terrain d’un mois en autonomie. Un accompagnement fort leur est proposé pour favoriser leur réussite durant cette année si différente de leurs expériences précédentes.
En seconde année, quatre spécialisations professionnalisantes sont possibles : géopolitique locale et gouvernance territoriale, géopolitique du cyberespace, nouveaux territoires de la compétition stratégique, analyse des risques géopolitiques et environnementaux. Toutes ces spécialisations sont ouvertes à l’alternance, et la majorité des étudiants et des étudiantes a désormais un contrat d’apprentissage. Celles et ceux qui souhaitent faire une seconde année de recherche le peuvent, notamment en préparation d’un projet de doctorat.
Avec 85 places en première année, le master de l’IFG offre aussi une véritable vie collective de promo, animée notamment par une association étudiante dynamique. Les étudiantes et étudiants viennent de nombreuses formations et disciplines, notamment : géographie, d’histoire, de droit, de sociologie, de science-politique, Économie et gestion, langues (LLCE/LEA) ou de classes préparatoires.
Les candidatures en première année de master se font exclusivement via la plateforme nationale monmaster.gouv.fr du 26 février au 24 mars 2024. Toutes les informations utiles se trouvent sur le site www.geopolitique.net. En deuxième année, les candidatures doivent passer par le site de l’Université. L’IFG n’offre pas de formation au niveau licence.