Bolivie : vers l’anarchie segmentaire ? L’« ethnicisation » de la vie politique
L’élection de Evo Morales à la tête de la Bolivie avec la majorité absolue des suffrages (53,7 %) donnait à croire que l’agitation sociale qui secouait le pays depuis l’an 2000 allait se calmer. Après neuf mois de gouvernement, il faut se rendre à l’évidence : il n’en est rien. Une des raisons de ces incessantes protestations vient de l’ethnicisation de la vie politique qui amène chaque unité ethnique, grande ou petite, à revendiquer pour elle-même la gestion des ressources de son territoire et le gouvernement de ses habitants, selon ses usages. Il y a aussi, notamment, l’habitude prise par tous les secteurs sociaux organisés d’imposer leurs réclamations et griefs par la force - les blocages routiers - qui entrave l’émergence d’une discipline et de normes communes acceptables et acceptées.
Abstract : Bolivia : towards segmentary anarchy ? The ethnicization of the political life
Evo Morales’ election at the head of Bolivia with absolute majority of votes (53,7 %) made everyone believe that the social agitation, shaking the country since 2000, was going to calm down. After nine months of government, it is an evidence : it is not the case. One of the reasons for these never-ending protests is the ethnicization of the political life, leading each ethnic unity, small or large, to claim for itself the management of its territorial resources and the governing of its inhabitants, according to its practice. There is also, for instance, the habit taken by the social sectors to impose their complaints and grievances by force - road blocks - preventing the emergence of acceptable and accepted discipline and common norms.
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